La musique, la danse et le chant
Tout comme plusieurs autres pays d’Afrique, la musique, la danse et les chants traditionnels du Bénin sont diversifiés, imprégnés des diverses cultures qui ont jalonné l’histoire de ce pays.
Cette diversité musicale et rythmique est issue du temps des différents règnes de la royauté du Dahomey. Elle s’inspire en grande partie des danses de cultes vaudou et des problèmes de l’époque. Les rythmes traditionnels encore actuels sont le zinli, l’akinta, l’akohoun, le tchinkoumè, le toba, l’agbotchébou et le kpanouhoun.
Contrairement à d’autres pays d’Afrique, la musique et les chants béninois ne sont pas seulement pratiqués lors de journées particulières, ils font partie intégrante du quotidien de la population. Au Bénin, la plupart des danses se caractérisent par des mouvements de bras et d’épaules répétitifs, le tronc étant projeté en avant et les jambes plutôt pliées.
Le ZINLI
Le zinli, rythme musical venu des terres du roi Béhanzin, se joue sur un large tambour ayant donné son nom au rythme. Le zinli se fait accompagner de sons de gongs, de hochets et de clappements de mains soutenus par des chants et une danse traditionnelle béninoise, également désignée « zinli ». Yedénou Adjahoui est reconnu comme le plus grand précurseur du zinli. Il insère très tôt un art narratif sans égal, servi par une voix à l’intonation captivante.
Le Bénin est indéniablement un réservoir de musique traditionnelle inexploité. Malgré que les artistes ne disposent pas de cadres d’expressions ou de carrefours pour les mener à des niveaux internationaux, ils réalisent des exploits surprenants avec l’aide de mécènes qui font du Bénin une plateforme unique dans cette catégorie de musique au monde.
Beaucoup de chercheurs et de scientifiques travaillent pour sauvegarder ces danses et chants patrimoniaux, qui sont en voie de disparition. C’est le cas du Conservatoire de danses cérémonielles et royales d’Abomey (CDCRA), créé en 1996 par un groupe d’intellectuels béninois, qui a pour mission de protéger et de redynamiser ce précieux patrimoine. Le centre a bénéficié du soutien des institutions internationales comme l’UNESCO et le programme Société civile et culture (PSCC).