Fort heureusement, l’esclavage, au sens traditionnel, est pratiquement inexistant sauf encore en Mauritanie, au Niger et au Soudan.
Dans cette ère de modernité, l’esclavage est invisible. Aujourd’hui, un esclave est une personne vulnérable, généralement une femme ou un enfant, parfois un homme, qui n’a aucun moyen de se défendre. Il a perdu tous ses droits et il est soumis à des exploiteurs (travail forcé, dette, mariage forcé, exploitation sexuelle, enfants-soldats, etc.).
Même si l’on est loin de l’image des esclaves avec fers aux pieds de l’époque de la traite négrière, les esclaves modernes vivent des situations tout aussi dramatiques. Ces personnes sont emmenées parfois par avion, parfois dans des coffres de voitures; c’est une négation parfaite de l’humanité, puisqu’une personne est alors entièrement soumise à une autre et doit faire un travail qu’elle n’a pas le droit de quitter et qui peut être dangereux. Ses papiers d’identité sont en général confisqués.
L’Organisation internationale du travail (OIT), qui dépend de l’ONU, estime qu’entre 2012 et 2016, 89 millions de personnes ont été en situation d’esclavage dans le monde, pour une durée allant de quelques semaines à quelques années.
Concrètement, des projets culturels et éducatifs sont créés pour renforcer la prise de conscience de l’esclavage et surtout de ses conséquences, ainsi que pour sauvegarder des sites de mémoire et d’archives, dont Ouidah, au Bénin.
À ce titre, pour qu’on se souvienne que l’esclavage sous toutes ses formes doit cesser, le gouvernement du Bénin projette de construire un important site touristique commémoratif sur l’esclavage.